Selon le rapport 2018 de la Banque africaine de développement, en Côte d'Ivoire, la part cumulée des emplois vulnérables et des chômeurs varie entre 70 % et 90 %. En outre, les normes de genre créent des disparités en matière d'emploi décent pour les femmes et les hommes sur le marché du travail. Les femmes sont plus exposées au chômage et aux emplois précaires en Côte d'Ivoire. En effet, les taux de chômage des femmes et des hommes sont respectivement de 3,5% et 2,3%, tandis que les taux de non emploi sont respectivement de 54,2% et 32,8% (INS, 2016). Ces difficultés d'insertion dans des emplois de qualité se traduisent par une rareté du bien-être pour les jeunes. L'une des raisons évoquées pour expliquer les difficultés d'insertion dans des emplois de qualité est l'inadéquation entre la demande de compétences par les entreprises et l'offre de compétences par les jeunes sur le marché du travail (Kouakou, 2019).Face à ces difficultés d'insertion, les jeunes ont de plus en plus recours à la migration irrégulière à la recherche d'emplois décents à l'étranger. Cette migration irrégulière les soumet à la violation de leurs droits humains. La Tunisie fait partie des pays de première destination (transit), de destination finale ou de retour (OIM, 2020). Partant de ce constat, l'OIM Côte d'Ivoire a mis en œuvre un projet intitulé " Renforcement des capacités du gouvernement ivoirien à gérer efficacement la migration de travail le long du corridor migratoire Côte d'Ivoire-Tunisie ".