Risques, vulnérabilités et besoins sanitaires des migrants et des communautés des villages aurifères de Kédougou

L’orpaillage, activité pratiquée traditionnellement par les populations locales de la région de Kédougou, a connu un boom aux alentours des années 2010 avec la découverte de filons d’or, ce qui a coïncidé avec l’arrivée massive de migrants de toute la sous-région. Parmi les particularités de l’orpaillage dans la région figure la part importante de la population des villages impliquée dans l’activité, ainsi que celle des femmes et des migrants ; cette part se déplaçant dans la région au gré de la productivité des sites. 

Les conditions de vie et de travail difficiles dans les sites d’orpaillage ainsi que les comportements à risque (habitat, accès à l’eau et l’assainissement, manque d’équipement de protection, utilisation de produits chimiques, exposition à la poussière, pénibilité du travail, violences, etc.) favorisent ou sont à l’origine de risques sanitaires auxquels sont exposés les orpailleurs et plus largement les 

L’étude a mis en évidence les principaux risques à partir d’une classification de l’OMS (risques biologiques, chimiques, biomécaniques/physiques et autres) et les a croisés avec les principaux problèmes de santé rencontrés par les orpailleurs, la communauté et les PS (paludisme, diarrhée, IST et VIH/sida, intoxication aux produits chimiques, IRA, asthénies, traumatismes, santé de la reproduction, violences et grossesses non désirées). Pour chaque type de risque et de problème de santé, les populations les plus vulnérables ont été étudiées.